Cette grossesse vire au cauchemar ! Je n’ai peut-être pas choisi le meilleur moment pour commencer cet article, mais ce blog est aussi un déversoir et ce soir j’ai besoin d’extérioriser mes émotions. J’ai conscience que ma phrase peut choquer. La grossesse est un don de la nature et je sais de quoi je parle pour avoir mis 4 ans avant de tomber enceinte de mon premier enfant. Et je peux vous garantir que cette pensée me rend extrêmement triste.
Après la naissance de Taïs, on avait décidé de laisser davantage d’écart avec un troisième enfant. Car avoir deux enfants en bas âge qui se suivent n’est pas évident au quotidien. Mais ça l’est encore moins quand on est enceinte! Et même si j’avais conscience que ce ne serait pas facile quand j’ai décidé de finalement refaire un enfant plutôt que prévu (Taïs n’avait que 15 mois) car le cœur était plus fort que la raison, je n’aurai jamais imaginé que cela serait si difficile !
Il y a tout d’abord eu ce premier trimestre où j’ai été extrêmement malade et où mon moral était au plus bas, puis ce deuxième trimestre où j’ai eu un regain d’énergie mais qui a rapidement été freiné par des contractions dès que j’étais trop fatiguée et trop active. Puis maintenant ce troisième trimestre qui me rappelle malheureusement le premier!
De plus en plus de contractions
Mes contractions ont empiré. Elles sont très fréquentes. Il y a les contractions où mon ventre devient tout dur et tendu. Celles-ci ont commencé au deuxième trimestre mais maintenant il ne se passe pas une journée sans en avoir. Ces derniers jours, elles m’empêchent de marcher et de rester debout. Puis il y a les contractions semblables aux douleurs de règles (douleur que je ne supporte absolument pas) qui sont apparues ce trimestre et se font ces dernières semaines de plus en plus fréquentes. La semaine dernière, alors que je n’étais qu’à 34SA, j’ai eu de très fortes contractions douloureuses pendant 2h! J’étais sur le point d’appeler la maternité quand elles ont commencé à se calmer.
Quelques jours plus tard, en ramenant Mila de la danse en voiture, j’ai été prise de grosses douleurs au ventre et de sortes de décharges et de sensations de poussées « en bas ». J’ai dû arrêter la voiture et attendre qu’un voisin vienne nous récupérer !
Ces deux signaux d’alarme m’ont fait vraiment peur car un accouchement maintenant serait trop tôt. Ce que m’a confirmé mon gynécologue qui m’a demandé de me reposer au maximum pour tirer « au moins » une semaine (et arriver au moins à 35SA + quelques jours). Par chance, mon col de l’utérus ne s’est pas modifié. Pour Mila, il s’était raccourci très tôt.
Mobilité réduite, nerfs à cran et culpabilité
Je fais donc en sorte de me ménager au maximum. J’ai arrêté de conduire. C’est désormais mon conjoint qui emmène Mila à l’école. Mon père l’a récupéré aujourd’hui et la récupère également demain. Et vendredi, elle n’ira pas à l’école car mon conjoint part très tôt le matin. On avisera ensuite pour la semaine prochaine après mon RV avec mon gynécologue vendredi. Je sais que même à 35SA ça reste tôt pour accoucher. Mila qui est né à ce terme a eu de la chance de ne faire que deux heures de couveuse et pouvoir être directement avec moi. Mais il vaudrait mieux que je tienne plus longtemps. A côté de cela, je n’ai pas envie que la situation s’éternise trop longtemps. Car c’est vraiment compliqué en terme de logistique. Mon conjoint fait de gros horaires à son travail. Quand il est là, je passe la majorité de mon temps dans le canapé et lui gère les enfants. Il est très fatigué. A force de tirer sur la ficelle, elle risque de finir par lâcher ! Et avec bientôt trois enfants ce serait malvenu.
Et personnellement, je vis très mal d’être autant limitée. D’autant que ces derniers jours, je suis en plus extrêmement fatiguée (surement à cause de mes excès du second trimestre où je me suis peu ménagée). J’ai sans arrêt envie de dormir, je fais pas mal de micro-siestes. Pour autant, je continue de me coucher trop tard et de ne pas assez me reposer ! Je suis de nature très active et j’ai beaucoup de mal à ralentir.
Et les enfants ne me ménagent pas ! Aujourd’hui, je n’ai eu à m’occuper des enfants que de 17h au coucher, et ce fut très compliqué. Mon père m’avait ramené le repas en allant récupérer Mila à l’école. J’avais « juste » à faire manger les enfants vers 19h et les coucher vers 20h. Je pensais que ça irait mais c’était sans compter sur les multiples crises de Taïs, le refus d’obéir de Mila et la galère du coucher avec Taïs qui m’a fait remonter plusieurs fois. Si au début, j’ai réussi à ne pas m’énerver, j’ai fini par hurler à plusieurs reprises. J’étais tellement en colère contre eux de me pousser à bout, alors qu’ils voient que je peine à marcher et qu’ils savent que j’ai mal au ventre. Et surtout j’étais en colère et triste d’être aussi limitée au point de ne pas pouvoir m’occuper de mes enfants, de leur imposer cette grossesse et de ne pas être bienveillante alors qu’au fond je sais qu’ils sont inquiets et ont besoin d’être rassurés.
Et cette soirée est à l’image de mon quotidien des dernières semaines. Les enfants auront été durs toute cette grossesse et en particulier au premier et dernier trimestre. Je pense qu’ils vivent mal de me voir limité physiquement, de souffrir, d’être un peu moins disponible pour eux. Pourtant il y a des moments où Mila est si attentionnée à mon égard. Et puis d’un coup elle dérape et peut être très méchante dans ses mots et ses gestes. J’ai l’impression qu’elle m’en veut beaucoup, mais aussi qu’elle s’en veut. Elle pleure en me disant « je voulais être gentille » et me demande de lui faire un câlin. Et moi je suis tellement en colère que j’en suis incapable. Et je culpabilise.
Ce sentiment de culpabilité a tellement été présent durant cette grossesse. Culpabilité d’avoir fait vivre aux enfants cette situation difficile, culpabilité de ne pas avoir été assez bienveillante lors de leurs crises, culpabilité de ne quasiment pas avoir pris le temps de me connecter avec mon bébé, de ne pas avoir profiter de cette grossesse qui touche à sa fin. Cette grossesse que je désirais tellement, cette grossesse qui est surement la dernière, je n’en ai absolument pas profité. Trop accaparé par les enfants, par mon activité de blogging, par mes activités de co-schooling, par mon compte Instagram… Je culpabilise de ne pas avoir été la maman que j’aurai aimé être pour mes trois enfants ces derniers mois. J’ai peur d’avoir beaucoup de regrets vis-à-vis de cette grossesse. Je voudrais que ces derniers moments à trois avec les enfants et avec ma fille dans mon ventre soient plus apaisés. Il me reste peu de temps pour rectifier le tir.
L’accouchement se rapproche inéluctablement. Et je commence à angoisser car mes deux précédents accouchements se sont mal passés.J’essaie d’éviter d’y penser mais je sais qu’en chemin pour l’hôpital je vais stresser!
Alors que je n’ai même pas encore encore accouché, je commence à être nostalgique de ce ventre que je n’aurai bientôt plus. Bien que cette grossesse soit compliquée, j’aime mon statut de « femme enceinte ». Quand on est enceinte, l’attention est portée sur nous, on prend soin de nous, on se sent privilégiée (on est prioritaire dans les magasins par exemple). Mais dès que je n’aurai plus ce gros ventre, tout cela sera terminé ! Et puis j’aime mon gros ventre et sentir ma fille bouger dedans.
Les préparatifs de l’arrivée de bébé
Ce trimestre a aussi été celui des préparatifs de l’arrivée de bébé. En général, je m’y prend au second trimestre, mais pour cette grossesse, j’avoue m’être laissée un peu dépassé par la situation et m’y être pris tard. Résultat, j’ai mis un peu la pression à mon conjoint et sollicité pas mal ma mère pour tout préparer. Mais nous y sommes arrivés. Tout est fin prêt !
La décoration de la chambre de la petite est terminée et les placards bien fournis en vêtements prêts à habiller cette jolie princesse. Nous avons par la même occasion refait la chambre des enfants qui partagent désormais la même chambre.
Ma valise pour la maternité est prête (c’était mon angoisse de ne pas l’a finir à temps, c’était le cas pour Mila).
Il faut encore que j’emballe les cadeaux de Mila et Taïs pour la maternité. J’ai prévu un cadeau pour chacun chacun des trois jours où je serai à la maternité (faut pas que je reste plus!). Je leur donnerai le soir quand ils rentreront avec leur père et ils l’ouvriront à la maison. Cela les occupera la soirée. Il faut encore que j’achète quelques confiseries pour le trajet du retour et les faire patienter avant d’ouvrir leur cadeau. C’est vraiment mon angoisse qu’ils pleurent en sortant de la chambre car moi aussi alors je pleurais. Pour les cadeaux, avec mon état, j’ai fait au plus simple et surtout j’ai pris des jouets avec lesquels ils puissent jouer seuls pour que leur père puisse préparer à manger pendant ce temps là. Le premier jour, Taïs aura un mannequin Captain America et Mila une Barbie. Le deuxième jour, un porte-bébé chacun (ils adorent jouer à la poupée) et le troisième jour, un imagier véhicule et trois petites voitures pour Taïs et un livre de jeux et gommettes La reine des neiges pour Mila.
Niveaux préparatifs, il reste le nido à faire. On le fera après la naissance de la petite. Nous changerons alors le canapé du salon, ce qui libéra la place pour le nido.
Et une chose qui me tenait à cœur de faire avant d’accoucher, ma séance photo grossesse ! Pour Mila, je l’avais raté à quelques jours près ! J’étais énormément déçue. Avec les enfants c’était un peu sport, mais ça s’est mieux passé que je le pensais. C’est un peu mon moment, celui où je me mets en valeur, où je sublime mon ventre. Et surtout ce sont de superbes souvenirs pour bébé et nous. J’ai trop hâte de découvrir les photos !
Prochain récit de grossesse : mon accouchement !!!!