La pédagogie Steiner-Waldorf

J’ai découvert les pédagogies alternatives il y a deux ans sur Instagram. Je me suis tout d’abord intéressée à la pédagogie Montessori, que j’ai étudié à travers des livres, à laquelle je me suis formée et que je pratique depuis dans le cadre du co-schooling mais aussi dans notre quotidien à la maison.

En revanche, je ne suis pas puriste. Je pioche ce qui m’intéresse, j’adapte par rapport à mon mode de vie et mes envies. Je peux même avoir des pratiques contraires à certains principes montessoriens. C’est par exemple le cas avec la lecture de contes fantastiques qui n’est pas recommandée dans la pédagogie Montessori, qui privilégie les récits réalistes. J’aime la pédagogie Montessori par de nombreux aspects : l’importance de la manipulation, du sensoriel, de la vie pratique, l’état d’esprit « apprendre à faire seul », le respect des rythmes de l’enfant et l’attitude d’observation. Elle me sert aussi de guide dans la progression des activités d’éducation intellectuelle proposées aux enfants même si je propose moins fréquemment ce type d’activité et je suis assez souple sur ce point.

J’aime aussi m’inspirer des autres pédagogies pour proposer des activités variées à mes enfants et enrichir leurs apprentissages : mise en place d’un coin loose-parts/land art et jeux de lumière et d’ombre comme dans la pédagogie Reggio (je ferai d’ailleurs aussi un article au sujet de cette pédagogie).

Pour cette troisième année de co-schooling, j’ai décidé d’initier mes enfants à l’art et de proposer des personnages féériques (dont certains fabriqués par mes soins en laine feutrée) dans nos décors. Je me suis aperçue après coup que l’art et le féérique (et l’artisanat aussi d’ailleurs) sont très présents dans la pédagogie Waldorf. C’est pourquoi j’ai décidé d’étudier plus en profondeur cette pédagogie qui semblait me correspondre.

A la découverte de la pédagogie Steiner-Waldorf

Pour cela, je me suis appuyée sur deux ouvrages :

Le grand livre des pédagogies alternatives (Editions Eyrolles)

Un livre très intéressant pour découvrir les pédagogies alternatives.

11 pédagogies sont présentées. Chaque pédagogie se présente de la façon suivante : Histoire, influence et héritage du pédagogue, Grands principes, Le matériel, Activités (dans les domaines clés de la pédagogie), Qu’en pensent les enfants ? Quel rôle a le parent?

27 pages sont dédiées à la pédagogie Steiner-Waldorf et permettent d’avoir une vision synthétique mais complète de cette pédagogie. Les grands principes y sont et sont bien synthétisés. J’aime bien aussi la partie matériel. Ce manuel présente quelques activités dans différents domaines.

Je trouve ce livre très bien pour avoir une vision d’ensemble des différentes pédagogies alternatives, les comprendre et proposer des activités qui s’y réfèrent.

La pédagogie Steiner-Waldorf à la maison (Editions La plage)

Il s’agit d’un livre vraiment très riche et complet pour comprendre la pédagogie Steiner-Waldorf.

Les 300 pages du livres se divisent en trois parties :

  • La mise en place de la pédagogie Steiner à la maison avec la présentation des principes fondateurs, du rythme comme clé de voûte de l’accompagnement des enfants et des enrichissements (comptines, contes, activités artistiques et manuelless, jeu libre…)
  • Célébrer la Terre Mère avec les enfants : cette partie se décompose en 4 chapitres qui correspondent aux 4 saisons. Dans chacun, on retrouve l’esprit de la saison, une sélection d’histoires/livres, des activités artistiques, des activités de saison, les fêtes de la saison, la table des saisons, les symboles et décoration, comment célébrer ces fêtes.
  • Célébrer la lune avec les enfants : cette partie explique pourquoi célébrer la lune, le rituel du coucher, les berceuses/versets/poèmes/prières et l’année lunaire.

Le livre propose également plusieurs tutoriels de créations artisanales : poupées en laine, famille hérisson au tricot, nains en laine feutrée….

Il se termine par plusieurs annexes qui aident à mettre en place concrètement la pédagogie à la maison : plannings des festivals, exemples de planning hebdomadaire, de journée type, de correspondances journalières pour le rythme hebdomadaire, aquarelle….

J’ai été agréablement surprise de découvrir à quel point ce livre était complet et précis. Il permet de comprendre l’état d’esprit de la pédagogie, ses différents principes et nous aide aussi à la mettre en place au quotidien chez nous, de façon très détaillée (idées d’activités, de lectures…). Personnellement, c’est une pédagogie qui me paraissait assez complexe à pénétrer, notamment en raison de sa dimension spirituelle avec ses nombreuses célébrations. Ce livre permet de démystifier cette pédagogie en nous expliquant ses fondements, en nous présentant l’ensemble de ses festivals et leurs significations et en nous guidant concrètement dans sa mise en place. L’auteure a pensé ce livre comme une formation, pour mettre rapidement et facilement en place les fondements de cette pédagogie. Elle nous livre ici son interprétation de la pédagogie Steiner et son expérience, telle qu’elle l’a mise en œuvre dans sa famille avec des adaptations nécessaires à notre époque. Elle nous invite aussi à avoir cette souplesse dans l’interprétation des fêtes, dans l’adaptation à nos rythmes personnels et familiaux, dans le choix d’activités qui font sens dans notre famille.

Je recommande vraiment ce livre à qui veut comprendre cette pédagogie et s’en inspirer dans l’éducation de ses enfants ou dans sa classe.

Qui était Rudolph Steiner ?

Rudolph Steiner est né en 1861 en Croatie. Il a fait des études scientifiques puis de sciences humaines en Autriche et en Allemagne.

Professeur d’une université populaire et personnalité culturelle influente, il donne des conférences littéraires et philosophiques. Il devient rapidement le chef de file d’un mouvement spirituel orientaliste avant de créer, dix ans plus tard, son propre mouvement, la société anthroposophique. L’anthroposophie, qu’il interprète comme la « conscience de son humanité », est une science de l’esprit qui vise à développer ses forces mentales et avoir une meilleure connaissance de soi. Il distingue en l’homme trois domaines – le corps, l’âme et l’esprit – et met en avant l’intérêt des pratiques d’auto-observation mentale, de méditation, d’expression artistique permettant d’accéder à un monde invisible et suprasensible. Ce qui explique que sa pédagogie soit holistique et l’importance qu’il accorde à la spiritualité dans le développement de l’enfant.

En 1919, il crée sa première « école Waldorf » à Stuttgart, une école où tous les enfants, sans aucune considération de classes sociales, sont accueillis gratuitement. Mais l’avènement du régime nazi et le décès du philosophe gèle pour un temps le développement du mouvement pédagogique.

Les écoles Steiner prennent leur essor après la seconde guerre mondiale.

Les principes de la pédagogie Steiner-Waldorf

  • Éduquer le cœur, le corps et l’esprit

Dans la pédagogie Steiner, l’enfant est considéré dans sa globalité et l’éducation s’organise autour du triptyque cœur, corps et esprit, pour faire de lui un être humain complet. Elle ne vise pas seulement à développer l’intellectuel de l’enfant. D’ailleurs, les apprentissages académiques commencent qu’à partir de 7 ans, et même à partir de cet âge-là, l’enseignement repose sur l’équilibre entre les activités intellectuelles, artistiques et manuelles.

Le but des écoles Steiner est d’éduquer des enfants qui soient sains et forts dans leurs corps, libres dans leur âme et créateurs dans leur esprit.

Les principes qui suivent découlent de cette conception holistique.

  • Rythmes du développement des enfants

La pédagogie de Rudolph Steiner découpe les rythmes du développement des enfants en périodes de sept ans, qui se caractérisent par des besoins particuliers et durant lesquelles l’enfant développent des capacités spécifiques. A chacun de ces cycles correspond une méthode d’apprentissage et d’enseignement différente.

  • L’enfant nait avec un premier corps « physique » : il apprend par imitation (notamment les arts ménagers)
  • A 7 ans, succède un corps éthérique, « invisible » marqué par le développement psychique de l’enfant, qui a une « pensée-sentiment » : le besoin de création artistique est prédominant
  • A 14 ans, c’est la naissance du « corps astral »qui correspond au développement psycho-spirituel et social de l’adolescent qui est en quête de vérité : l’intellectualisation et le raisonnement sont majeures.

Plus généralement, le rythme est un pilier de la pédagogie Steiner. Chaque jour se déroule suivant une succession précise de moments et de rituels convenant à l’âge des enfants. Pour les plus jeunes, il y a également un programme hebdomadaire avec une activité phare différente chaque jour.

Cette pédagogie nous invite aussi à s’harmoniser avec les rythmes de la Terre et notamment le rythme des saisons. Les enfants ont besoin d’un rythme au cadre fixe mais au sein duquel le changement des éléments saisonniers empêchent l’ennui.

  • Jeu libre et imagination créative

Le jeu libre est une composante essentielle dans la pédagogie Steiner. D’ailleurs, le parti pris est de limiter les acquisitions avant 7 ans, un enfant devant se développer par le jeu libre et créatif et non par des apprentissages préscolaires. Pendant les premières années de sa vie, l’enfant nourrit son jeu par l’observation des gestes usuels des adultes qu’il fait en même temps que lui. Puis il joue seul aux jeux d’imitation. Entre 3 et 7 ans, arrive le jeu d’imagination.

La pédagogie Waldorf-Steiner recommande d’offrir aux enfants du matériel de jeu le plus simple possible, sans détails inutiles, peu ou pas figuratif pour permettre à leur imagination de se déployer librement. Par là, l’enfant construit son individualité, développe sa créativité et son initiative. Les matières naturelles (bois, tissu, laine) sont privilégiées.

  • L’art comme stimulant outil d’apprentissage

Le dessin, la peinture, le modelage, la musique, le chant éveillent la créativité et l’imagination mais stimulent aussi la curiosité de l’enfant et son intérêt pour la connaissance. Ces disciplines contribuent ainsi à mieux assimiler les apprentissages fondamentaux et les matières générales.

Les activités créatives et artistiques développent la motricité, l’intelligence émotionnelle et la personnalité de l’enfant dans sa globalité et lui permettent d’accéder à son monde intérieure.

Mais pour Steiner, ces activités d’expression artistique (mais également les activités artisanales) doivent être encadrées, du moins pendant les premières années, avant d’être développées librement par la suite. Ce n’est que dans l’imitation de l’adulte et les travaux dirigés que l’enfant va pouvoir explorer les différentes émotions qui l’habitent et privilégier celles qui sont les plus favorables à son bon développement.

L’aquarelle et les crayons de cire d’abeille sont très prisés pour les activités artistiques.

  • Artisanat

Le travail manuel a une place très importante dans la pédagogie Waldorf. Dès le plus jeune âge (en même temps que les enseignements scolaires vers 6-7 ans), les enfants sont initiés à des techniques manuelles qui sont enrichies à mesure que leur développement leur permet.

Les travaux manuels ont de nombreuses vertus. L’enfant va développer des compétences cognitives et motrices (mémorisation, attention, précision des gestes, prudence…). En apprenant à transformer la matière en objet fini, beau et utile, l’enfant se forge des valeurs (patience, persévérance, gratitude envers la nature…) et en retire des bienfaits psychologiques (sérénité, fierté, confiance en soi, réalisation de soi-même…).

  • La connexion avec la nature

Le contact avec la nature est une dimension essentielle de la pédagogie Steiner.

Chaque jour, il est recommandé de sortir longuement, de se promener dans la nature avec les enfants. Les bénéfices sont nombreux : enfants paisibles, joyeux, qui développent des capacités motrices et se sentent appartenir au monde. Cela permet aussi à l’enfant d’intégrer la nature cyclique avec les saisons qui passent et les changements qui s’opèrent dans la nature.

La nature est aussi source de trésors (qui servent à des bricolages de saisons), de sens et de connaissances pour l’enfant.

Il est donc important de favoriser la relation de l’enfant avec la nature, de lui transmettre le respect de la Terre et ses cycles et de lui apprendre à prendre soin de son environnement.

  • Récits, fêtes et célébrations

Steiner accorde une grande importance aux grandes fêtes annuelles rythmant les saisons. A chaque saison correspondent au moins deux festivals (équinoxe, solstice, Halloween, Samain, les 12 nuits, la galette….). Ces festivités simples et authentiques permettent aux enfants de s’accorder avec le rythme de leur environnement naturel, de se relier à la Terre, d’intégrer le temps qui passe, de partager des moments chaleureux et conviviaux et de nourrir leur imagination et leur conscience.

Ces fêtes trouvent leurs origines dans les anciennes cultures (chrétiennes, celtiques ou païennes). Si la pédagogie Steiner a une dimension chrétienne, Steiner ne s’intéresse pas à son message religieux mais plus à son « action positive », celle qui invite les êtres humains à vivre tous ensemble en harmonie. Dans La pédagogie Steiner-Waldorf à la maison, Monique Tedeschi explique que cette pédagogie étant humaniste, elle se caractérise par son ouverture d’esprit. C’est le cas dans les écoles Steiner qui célèbrent des fêtes de tous horizons religieux et culturels en fonction des conditions locales mais c’est aussi le cas pour qui souhaite adopter cette pédagogie chez lui. Quelque soit ses croyances religieuses, on peut insuffler cet état d’esprit spirituel, cette vision du lien universel avec la Nature, cette prise en compte des rythme de la Terre.

Outre les festivals, la table des saisons a un rôle important dans la célébration des saisons. Elle est une reproduction de ce qui se passe dans la nature et permet d’en observer son évolution. On y expose des trésors de la nature (éléments naturels), on crée une scènette avec des maisons féériques, des personnages (lutins, fées, mère nature…), des animaux. Elle évolue au gré des festivals, des saisons. Elle est comme un autel honorant la Terre Mère et ses rythmes, le sacré de la vie.

Les enrichissement évoluent également en même temps que les saisons : les livres, les activités manuelles, les versets, les chants, les jeux libres. Les versets sont extrêmement utilisés en pédagogie Steiner, à divers moments de la journée, ils servent de transition douce, facilitent certaines activités et aident dans les apprentissages. Tout comme les jeux de doigts, les comptines et les chants (utilisés notamment lors du temps de cercle qui un temps de recentrage et révérence), ils apportent à l’enfant des images intérieures fortes.

C’est également le cas des contes, récits et légendes (les contes de fées sont les plus prisés) qui visent à munir les enfants d’une base culturelle et d’un ensemble de valeurs morales. D’ailleurs, dans la pédagogie Steiner, il n’y a pas de préceptes moraux qui sont dispensés, ils sont reçus intuitivement grâce aux contes et histoires.

Dans les écoles Steiner, les livres sont peu présents, les récits sont racontés oralement afin que chacun construise ses propres représentations de l’histoire, en faisant marcher son imagination. Pour que les enfants s’imprègnent davantage des histoires, ils les jouent sous forme de jeux de rôle pour les vivre de l’intérieur. Les marionnettes sont également beaucoup utilisées.

Une pédagogie qui me correspond

Tout comme pour la pédagogie Montessori, je me suis rendue compte que cette pédagogie me correspond sur beaucoup de points et que sans le savoir j’appliquais déjà certains de ses principes. Par exemples:

  • Suivre le rythme des saisons. Depuis que j’ai commencé le co-schooling, j’ai choisi les saisons comme fil conducteur de mes activités. Elles permettent aux enfants de construire leur rapport au temps et sont sources de nombreux apprentissages : cycle de vie des végétaux, des animaux, changements de climat, fruits et légumes de saisons, modification des comportements des animaux, fêtes populaires… Pour cette troisième année de co-schooling, j’ai décidé de m’inspirer de la pédagogie Steiner en apportant également une dimension féérique à la découverte des saisons, à travers mes tables de saisons, des minis-mondes avec des personnages féériques mais aussi des histoires féériques sur les saisons (voir ma sélection de livres sur les saisons avec notamment Fanette et Filippin ou encore Minisculette).
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  • Se connecter avec la nature. J’apprécie beaucoup les balades dans la nature, mais nous manquons d’espaces verts à proximité de la maison (il faut prendre la voiture, c’est tout de suite une expédition avec trois enfants). Par chance, nous avons un jardin et dès l’arrivée des beaux jours, nous y passons nos journées. Cet été, j’ai d’ailleurs aménagé l’espace des enfants afin de le rendre le plus agréable possible, fonctionnel et leur permettre de longues heures de jeux (cuisine extérieure, cage écureuil, table de jardin, banquette…). Jusqu’à présent, dès l’arrivée du froid et de la pluie, je réduisais énormément les sorties à l’extérieur. Cette année, j’ai décidé de favoriser chaque jour un temps à l’extérieur (même si c’est dans le jardin). J’ai équipé les enfants de combinaisons de pluie. Les enfants sont demandeurs (même Naïa qui a bientôt un an) et ces sorties à l’extérieur leur font vraiment du bien.
  • L’importance du jeu libre. Bien que je propose des activités régulièrement à mes enfants, ils passent la majorité de leur temps à jouer librement. Et certaines des activités que je leur propose (minis-mondes, tables sensorielles…) sont aussi des invitations à jouer librement, avec un décor, une mise en scène certes mais celles-ci n’ont pour but que de stimuler leur créativité, développer leur imaginaire. J’ai également évolué dans les jouets que je propose à mes enfants depuis un peu plus d’un an. Je me tourne davantage vers des jouets de belle qualité en bois et qui ne sont pas figuratifs, qui laissent libre-court à leur imagination (arc-en-ciel et demi-cercles Grimm’s, mandalas Grapat…). Pour autant, je continue à acheter des figurines Marvel ou des poupées Disney, par exemples, car mes enfants m’en réclament et qu’ils aiment jouer avec.
  • La lecture de contes. Nous aimons beaucoup les contes et histoires. Nous avions d’ailleurs fait une thématique sur les contes. Je suis très friande par ailleurs des lectures vivantes qui mettent en scène les histoires et permettent de mieux se les approprier. A travers ces mises en scène, j’essaie aussi d’inviter les enfants à rejouer ces histoires.
  • Les activités artistiques. Mon projet pédagogique pour cette troisième année de co-schooling est d’initier mes enfants à l’art. A ce moment, je ne savais pas que l’art occupait une place si importante dans la pédagogie Waldorf. Cela me conforte dans l’idée d’explorer davantage cette pédagogie.
  • Les activités manuelles. Je me suis lancée tout récemment dans le feutrage. Je trouve vraiment très satisfaisant de créer par soi-même et de voir les enfants jouer avec mes créations. Et c’est une activité qui a de nombreux bienfaits. Elle me permet de me recentrer sur soi-même, de me détendre et d’exprimer ma créativité. J’ai prévu d’initier les enfants à plusieurs techniques manuelles (tricot, couture…) et d’apprendre en même temps qu’eux.

Ce que j’aime également avec cette pédagogie, c’est aussi le cas avec d’autres pédagogies alternatives mais je trouve cela vraiment marqué avec celle-ci, c’est qu’en accompagnant mes enfants dans cette connexion à la nature, dans le travail artisanal ou les activités créative, je me grandis par la même occasion. Ces temps me permettent aussi un développement spirituel, une expression créative, un épanouissement personnel qui me grandissent. Cette pédagogie requiert de faire un travail sur soi en tant que parent (ou éducateur). J’aime le chemin vers lequel celle-ci nous guide : celui de l’éducation bienveillante (que je m’efforce d’appliquer depuis quelques années déjà), de la spiritualité, de la nature, d’une vie simple. C’est un mode de vie qui me séduit beaucoup.

Pour autant, je ne vais pas tout appliquer au pied de la lettre. Je ne le fais pas pour la pédagogie Montessori, je ne le ferai pas non plus pour cette pédagogie. J’aime l’idée de me nourrir de différentes pédagogies pour enrichir l’éducation de mes enfants.

Par exemple, je n’envisage pas de mettre en place un rythme hebdomadaire avec un rythme journalier d’activité avec Mila et Taïs. Tout d’abord, car les enfants sont scolarisés donc il arrive que nous ne fassions pas d’activité puis mes activités varient vraiment en fonction de mes thèmes. Pour certains thèmes, les activités créatives sont à l’honneur tandis que pour d’autres thèmes, je propose surtout des activités sensorielles ou de vie pratique. J’aime cette façon de fonctionner. Elle correspond à mes envies et notre rythme. En revanche, pour Naïa pourquoi pas. Pour l’instant je ne lui propose pas d’activité quotidiennement mais quand elle sera un peu plus grande ça peut être un mode de fonctionnement en attendant de fonctionner vraiment par thème.

Interview

J’ai trouvé qu’il serait intéressant d’interviewer une personne qui pratique cette pédagogie au quotidien, afin de mieux comprendre cette pédagogie et d’avoir un retour d’expérience concret. J’ai interviewé Karine du compte @tangrammontessori. Elle est la créatrice de la boutique en ligne Tangram Montessori sur laquelle on trouve du matériel inspiré des pédagogies alternatives (une boutique dont je suis fan!) mais elle est aussi maman de trois enfants qu’elle accompagne en s’inspirant de la pédagogie Waldorf.

Je vous invite à découvrir son interview vraiment très intéressante et qui me conforte dans l’intérêt de cette pédagogie.

Je remercie Karine pour le temps qu’elle a pris à répondre mes questions et le cœur qu’elle y a mis. Je trouve vraiment très riche les retours d’expériences d’autres parents qui me permettent personnellement d’enrichir l’éducation de mes enfants. C’est d’autant plus le cas avec Karine, qui à travers sa boutique, me permet d’offrir à mes enfants des jeux de qualité permettant de développer leur créativité et leur imagination.

A la fin de son interview, vous retrouverez d’ailleurs une sélection de matériels pour commencer facilement à mettre en place cette pédagogie.

Lire l’interview

4 réflexions sur “La pédagogie Steiner-Waldorf

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