Bilan de cette double « première rentrée »

Voilà cette première semaine d’école maternelle pour Mila et d’assistante maternelle pour Taïs se termine enfin !

« Enfin » car elle n’a pas été de tout repos. Entre le nouveau rythme à prendre (et notamment le réveil à 6h30) et les allers-retour à l’école et chez l’assistante maternelle, je suis épuisée. Mais cette semaine a surtout été intense en émotions : excitation, appréhension, angoisse, tristesse, fierté. Et qu’est-ce que j’ai pleuré ! Cette double première rentrée m’a complètement vidée!

Dans mon article Prêts pour la rentrée ?, je vous expliquais que sur le plan mental, nous étions tous les trois (les enfants et moi) pas vraiment prêts pour cette séparation. Et bien cela s’est confirmé avec cette première semaine.

Tout d’abord, Mila, contrairement à ce que je pensais, à vécu ses deux premiers jours d’école avec beaucoup de joie et de plaisir. La veille de la rentrée en la voyant si impatiente et heureuse d’aller à l’école, je m’étais finalement dit qu’elle ne pleurait peut-être pas. Et effectivement elle n’a pas pleuré! Le matin, elle était tout excitée en se préparant et ça ne l’a pas quitté jusqu’à l’arrivée devant l’école (alors moi par contre, j’ai commencé à pleurer dès que j’ai aperçu l’école et les larmes ne m’ont pas quitté jusqu’à l’entrée dans la classe!). Arrivée à l’intérieur de l’école, c’est la curiosité qui a pris le pas avec la découverte de sa classe et de tous les jouets, la rencontre avec la maîtresse et l’ATSEM, l’observation de ses nouveaux camarades. Elle a bien compris que la maitresse et l’ATSEM seraient ses adultes référents à l’école et a voulu directement que ce soit l’une d’elle qui l’emmène aux toilettes et pas maman. Oui elle me snob déjà! Nous sommes restés une quinzaine de minutes avec son père et son frère et quand nous sommes partis elle n’a rien dit. Et en lui tirant les verres du nez le soir, j’ai réussi à lui faire dire que l’école c’était bien et qu’elle voulait y retourner le lendemain. J’étais tellement fière d’elle et soulagée que ça se passe bien pour elle, qu’elle se plaise dans ce nouveau lieu et que la séparation soit moins difficile à vivre pour elle que ce que je redoutais. Le lendemain, la matinée s’est également très bien passée. Elle a fait une activité peinture, elle était ravie. Le jeudi matin, j’appréhendais un peu avec la coupure du mercredi mais finalement ça continuait de bien se passer. Jusqu’à ce que son père aille la chercher à midi et que la maitresse lui dise que Mila avait beaucoup pleuré pendant la matinée. En cause : elle avait perdu ses chaussons, on lui avait demandé de retirer sa tétine pour manger son gâteau (plus elle grandit et plus elle l’a prend. Dans les situations de stress, c’est systématique. Et pour l’instant, à l’école elle ne la quitte pas!) et l’ATSEM m’expliquait que les changements de salle sont assez difficiles pour les enfants car à chaque fois ils pensent que c’est le moment de rentrer. Et ce matin, lors du petit déjeuner Mila m’a dit avec les larmes aux yeux ne pas vouloir aller à l’école mais vouloir rester avec moi à la maison. Et quand je l’ai déposé à l’école, j’ai eu le droit à une grosse crise de larmes, elle se débattait dans les bras de l’ATSEM pour partir avec moi. Je suis vraiment triste que cette semaine se termine plus mal qu’elle n’a commencé pour Mila. J’étais tellement contente de me dire qu’elle vivait sereinement cette nouvelle vie, que je l’avais finalement bien préparé avec sa demi-journée par semaine à la halte-garderie et les lieux d’accueil parents-enfants qu’on fréquentait. J’essaie de rester positive car elle continue de dire vouloir retourner à l’école. Et bon c’est quand même un grand changement pour des petits bouts de cet âge (Mila n’aura 3 ans que mi-novembre), donc il faut le temps qu’elle s’adapte. Et heureusement que je n’ai pas encore repris le travail, car je n’imagine même pas si j’avais dû la laisser directement des journées de 10h. Là ça lui permet de faire une adaptation en douceur.

Pour Taïs, ça a été beaucoup plus compliqué. Le premier jour, ça a été puisque nous sommes restés deux heures tous les deux. Le deuxième jour, je suis restée une demi heure avant de le laisser pour 2h. Quand je suis partie, il a pleuré 3-4 minutes, puis c’est passé mais il n’a pas lâché les bras de l’assistante maternelle! Il a d’ailleurs fini par s’y endormir! Et quand je l’ai récupéré, j’ai eu le droit à un de ces plus beaux sourires. Troisième jour : quand je l’ai déposé à 10h, ils partaient au parc en voiture. Il était ravi et m’a dit au revoir avec un grand sourire. La balade c’est très bien passé. Par contre, en rentrant le midi, il n’a fait que pleuré. Il n’avait fait que deux micro-siestes pendant le trajet en voiture donc je pense qu’il était fatigué (en disant ça, ça me fait penser à une maman qui me disait on excuse tout à nos enfants avec cette phrase « il était dur mais il est fatigué »! Tellement vrai!). Et il n’a jamais voulu manger. Je suis arrivée à 13h pour le récupérer, il s’est jeté dans mes bras en pleurant. Quatrième jour : 10h-16h. Il n’a pas arrêté de pleurer!!!! Quand elle l’avait dans les bras, ça allait mais dès qu’elle le posait, il pleurait! Et bon avec quatre enfants, elle ne peut bien sûr pas l’avoir constamment à bras. Il a à nouveau rien mangé le midi. Il lui disait au revoir et restait pleurer devant la porte d’entrée (à chaque fois que j’imagine cette scène je m’effondre). Et l’après-midi, il s’est endormi sans les bras et a fait une sieste de deux heures. Un exploit! Dernier jour de cette semaine d’adaptation : 8h30-17h30. Il a encore pleuré quand je l’ai laissé à l’assistante maternelle devant l’école. Chez elle, il a joué un peu puis il a pleuré au moment de la sieste du matin (apparemment longtemps, ça me crève le coeur) jusqu’à finir par s’endormir. Le midi, il a enfin accepté de manger et l’après-midi, il s’est endormi sans pleurs. Du coup, elle m’a demande de venir le récupérer à 16h au lieu de 17h30 pour qu’il reste sur une note positive. Elle n’a pas eu besoin de me le demander deux fois! Il était prévu de commencer le contrat la semaine prochaine (3 journées de 10h) mais finalement on va continuer l’adaptation. Ça me rassure vraiment qu’elle me le propose car après réflexion, je pense vraiment qu’on aurait dû faire une adaptation  plus progressive (que les matinée cette première semaine) surtout que je ne travaille pas pour le moment. Là, ça a été trop brutale pour Taïs qui était habitué à être gardé par moi. Je pense qu’il n’a pas dû comprendre ce qui arrivait. Et moi, je l’ai vraiment très mal vécu. Il m’a énormément manqué. Et j’ai beaucoup souffert de le savoir pleurer autant, moi qui ne suis pas partisane de laisser les enfants pleurer. Je me mets à sa place et j’imagine à quel point il a dû être malheureux, se sentir abandonné, perdu dans ce nouvel environnement avec des inconnus, sans sa soeur et nous. Au moment où j’écris ces lignes, je suis en larmes. Et du coup, c’est un cercle vicieux, car il ressent mon mal-être et ne peut donc pas vivre cette nouvelle situation sereinement.

L’assistante maternelle m’expliquait que c’est souvent compliqué avec les enfants, qui comme Taïs, ont été habitués à être gardé uniquement par leurs parents et à s’endormir à bras. Alors c’est vrai que je culpabilise car je me dis que je ne l’ai pas assez préparé. Pour l’endormissement à bras, je n’aime pas laisser mes enfants pleurer surtout au moment des séparations pour dormir car je veux qu’ils s’endorment sereinement et non pas malheureux. Et si je laisse pleurer Taïs, Mila ne peut pas s’endormir. Mais bon en le récupérant tout à l’heure, l’assmat m’a demandé de poursuivre le travail sur l’endormissement qu’elle a amorcé. Donc ce soir, Taïs s’est endormi tout seul dans son lit (je suis restée quand même à côté de lui), il a pleuré au début mais a fini par comprendre que je ne cèderai pas. Donc cette semaine aura au moins été bénéfique sur ce point là. J’ai du mal à accepter de l’aide mais c’est vrai que sans l’intervention de la nourrice je pense que la situation aurait pu durer encore un certain temps. Pour ce qui est d’être garder uniquement par moi, c’est le sujet qui fâche! Alors mon conjoint aussi n’a rien trouvé de mieux pour me réconforter que de me dire « c’est de ta faute, tu ne l’as pas préparé, tu voulais pas le faire garder ». Alors d’une, ça ne me remonte pas le moral, de deux, je ne peux pas revenir sur le passé et de trois, j’en avais de toute façon pas envie! J’ai décidé d’être mère au foyer pour garder et m’occuper de mes enfants. Je ne vais quand même pas les faire garder histoire de les faire garder, en prévision du moment où nous serons séparés. Alors oui effectivement pour Mila je l’ai fait à ces deux ans, puisque je l’ai inscrite une demi journée par semaine en halte-garderie pour la préparer à l’entrée à la maternelle. Mais bon elle était plus grande et là-bas elle faisait des activités. Alors que Taïs est plus petit (la halte-garderie où allait Mila commence à 18 mois). Et de toute façon ça me saoule de devoir me justifier sur le fait de vouloir passer du temps avec mes enfants. Alors je vous l’ai dit, c’est vraiment le sujet qui me met en rogne!

Donc ce week-end je vais profiter un maximum de mes loulous, les couvrir de câlins et de bisous, jouer avec eux. J’espère que la semaine prochaine sera moins éprouvante que celle-ci et que les enfants vont commencer à se faire à cette nouvelle situation. Pour Mila, je suis plutôt optimiste. A l’école, ils vont commencer la motricité et faire davantage d’activités. Ça devrait donc lui plaire. Et en fin d’après-midi, elle a retrouvé une de ces camarades au parc et elles ont bien joué ensemble, donc elle devrait être ravie de la retrouver lundi. Pour Taïs, je suis rassurée en voyant que l’assistante maternelle est attentive à son bien-être, qu’elle lui parle beaucoup et qu’elle fait preuve d’empathie envie moi. Mais je continue à avoir du mal à accepter cette séparation forcée (pour raison financière). J’aurai vraiment préféré le garder jusqu’à son entrée en maternelle et l’y préparer comme j’ai pu le faire avec Mila, l’accompagner dans son éveil et développement. Là c’est l’assistante maternelle qui va endosser ce rôle et je le vis assez mal.

Et vous, comment s’est passé cette rentrée ? Pour ceux qui ont vécu des premières rentrées, comment aviez-vous préparé vos enfants?

Une réflexion sur “Bilan de cette double « première rentrée »

  1. De orive

    Alors moi je ne suis pas certaine qu’on puisse se dire « j’ai bien préparé mon enfant pour l´entree en maternelle », je pense qu’on les aide effectivement en les préparant aux activités, aux autres enfants… Mais l’entrée à l’ecole reste une étape nouvelle et une étape qui ne ressemble à aucune autre (une vingtaine d’enfants inconnus bien souvent dans un lieu inconnu avec des adultes inconnus..). Je pense que tu as fais le mieux pour Mila et que grâce à ça ces étapes de larmes et d’angoisse se passeront plus vite mais c’était presque inévitable étant donné votre relation (même sans être restée avec ma fille aînée jusqu’a son entrée à l´école et bien qu’en ayant été chez une assistante maternelle qui l´emmenait également au relai ses premières journées d’ecole se sont déroulées très difficilement..) tellement nous étions fusionnelles. Pour Taïs c’est sur que c’est beaucoup de changement dans sa petite tête mais en y allant en douceur et avec toujours autant d’amour reçu il arrivera rapidement à s´habituer ai confiance en lui. Bon courage mais avant la reprise lundi profites surtout à fond de tes petits cœurs 😊

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